Les grands principes de la gemmothérapie
Selon la théorie, les bourgeons
posséderaient certaines propriétés thérapeutiques supérieures à celles des diverses parties de la plante mature.
Le bourgeon, étant un embryon, porterait en lui le potentiel de développement de la plante, un peu comme s’il était à la fois les racines, les tiges, les feuilles, les fleurs et les fruits.
Il contient également de fortes concentrations d’éléments actifs
comme des hormones, des oligo-éléments, des vitamines, des minéraux, etc.
Les adeptes de la gemmothérapie
parlent de la « globalité
» du bourgeon.
Le tissu embryonnaire
offrirait non seulement une teneur supérieure en composés actifs, mais un spectre d’action beaucoup plus vaste que chacune des parties de la plante prises isolément.
Par exemple, le bourgeon d’aubépine, une plante fréquemment utilisée en gemmothérapie, posséderait à la fois les propriétés du fruit (action sur le muscle cardiaque) et de la fleur (action sur le rythme cardiaque).
Plus évocateur encore, le bourgeon de tilleul
combinerait les vertus calmantes associées à la fleur de cet arbre, et les propriétés dépuratives et diurétiques de l’aubier, la partie tendre et blanchâtre qui se forme chaque année entre le bois dur et l’écorce.
Pour toutes ces raisons, la gemmothérapie
est parfois qualifiée de « phytothérapie globale
».
Toutefois, cette « globalité
» ne doit pas être érigée en règle absolue.
Le bourgeon ne présenterait pas toujours toutes les propriétés de la plante.
La croissance peut également jouer un rôle important, sinon essentiel, dans l’acquisition de certaines propriétés.
Par exemple, le bourgeon de la framboise
ne possède pas la forte teneur en vitamine C
du fruit mûr.
Macérat ou dilution ?
On retrouve deux écoles de pensée
quant à la préparation des produits de gemmothérapie.
L’une privilégie l’utilisation de bourgeons sous forme d’extrait ou macérat, alors que la seconde approche préconise une dilution préalable, de type homéopathique, qu’on appellera la forme 1D.
Le macérat
Pour former le macérat, les bourgeons sont mis à macérer dans un mélange eau-glycérine-alcool
pendant 21 jours, puis filtrés.
La substance obtenue, appelée « macérat-mère
», se compare à la teinture-mère, la base des solutions phytothérapeutiques.
Le macérat de bourgeons
est cependant moins concentré
que la teinture, avec une dilution de 1/20
plutôt que 1/10. On le consomme habituellement dilué dans un peu d’eau. La posologie varie selon le produit. En général, on prend de 5 à 15 gouttes par jour
(en une seule dose ou à raison de deux ou trois par jour).
La forme 1D
La forme 1D
correspond à une solution dix fois plus diluée que le macérat original.
De plus, la préparation de départ ne comprend pas d’eau.
Les bourgeons sont mis à macérer dans de l’alcool et de la glycérine
seulement, ce qui va à l’encontre des préceptes du Dr Henry
voulant que l’eau soit essentielle à l’extraction des éléments actifs de la plante.
Bien qu’elle s’inspire de l’homéopathie, la préparation 1D
n’est pas, à proprement parler, une solution homéopathique.
D’une part, elle demeure relativement concentrée, c’est-à-dire qu’elle contient encore beaucoup d’éléments actifs et non pas seulement les simples « vibrations » propres aux solutions homéopathiques.
D’autre part, la fabrication de la 1D ne comporte normalement pas de dynamisation, le procédé d’agitation de la solution, essentiel à l’homéopathie.
Source : www.passeportsante.net